Un nouveau public aux ACT : les sortants de prison

Les Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT) dédiés aux personnes atteintes de pathologies chroniques (cancer, hépatites, HIV, maladies cardio-vasculaires, insuffisance rénale, respiratoire…) s’ouvrent sur un nouveau public, les personnes sortant de prison.

Les sortants de prison sont confrontés à une série d’obstacles et de difficultés qui compromettent leurs chances de réinsertion : isolement social et familial, difficultés d’accès à un logement (14% ne disposent pas d’une solution d’hébergement), casse-tête administratif pour régler leur situation, endettement (amendes pénales, dommages et intérêts), éloignement du marché de l’emploi aggravé par un vide dans le CV, casier judiciaire chargé, etc.

Lorsque les conditions sociales ne sont pas réunies, l’accès et le maintien des soins est compromis et peut aboutir à une dégradation rapide de l’état de santé.

Face à ces constats, plusieurs dispositions législatives ou règlements se sont attachées à lever les freins rencontrés. Le plan d’actions stratégiques 2010-2014 « Politiques de santé pour les personnes placées sous main de justice » a permis de créer 88 places spécifiques au plan national pour de personnes sortant de prison ou placées sous main de justice.

L’Agence Régionale de Santé de Bourgogne Franche-Comté (ARS BFC) a octroyé fin 2018 une place aux ACT des PEP71. Dès janvier 2019, un nouveau partenariat a été institué avec le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) de Chalon sur Saône, l’Unité Sanitaire du Centre Pénitentiaire (USCP) de Varennes Legrand pour recenser les besoins, mettre en place les relais et les objectifs de réinsertion.

Mr T, 29 ans, accueilli depuis le 01/04 dans le T2 de Chalon sur Saône est accompagné par l’équipe pluridisciplinaire des ACT composée du médecin coordonnateur, de l’infirmière coordinatrice des soins, de l’aide-soignante, de l’aide médico-psychologique et de l’assistante sociale.

Les principaux objectifs du contrat de séjour sont de le soutenir pour stabiliser sa santé, l’amener à être autonome dans la prise en compte de son traitement et de ses soins, favoriser son insertion sociale et professionnelle, construire avec lui un projet de relogement.

Dans les 15 places attribuées à la région, l’ARS souhaite poursuivre le déploiement des places sortants de prison.  Les ACT PEP71 se sont positionnés pour 4 places. Réponse attendue en septembre 2019.